Le jeune Grand-Synthois a déclaré « fumer un joint le soir de temps en temps ».
Ce passage devant la justice résulte d’un enchaînement de circonstances. Samedi, des policiers voient le jeune frère de Sofiane Amghar cacher quelque chose sous la roue d’une voiture. Ils vérifient : un peu de drogue. La perquisition du domicile tout proche et qui sent le cannabis pousse Sofiane à jeter par la fenêtre de sa chambre un sachet de 56 grammes d’herbe.
« Je fume un joint de temps en temps. J’ai commencé en détention, à Longuenesse, quand j’avais 16 ans », explique-t-il aux juges.
Mais du haut de ses dix condamnations, il ne se laisse pas impressionner.
Selon lui, ce n’est pas tant pour son comportement de simple consommateur (comme bon nombre d’autres personnes) que les fonctionnaires l’ont contrôlé, mais en raison de son nom, bien connu d’eux. Il se donne le beau rôle. S’il avait voulu se disculper, il aurait mis en cause son frère qui, du fait de sa minorité, aurait échappé à une lourde sanction pénale.
La représentante du parquet souligne qu’il ne tient pas compte des avertissements (déjà dix condamnations depuis 2011). Elle réclame six mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Son avocate souligne : « Ce n’est pas un trafiquant. Il n’a jamais été condamné pour infraction à la législation sur les produits stupéfiants. Ces 56 grammes, c’était pour sa consommation personnelle. »
Jugement : trois mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, confiscation de la drogue pour destruction.
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