Des tests pour dépister la drogue au volant bientôt expérimentés dans le Nord
De nouveaux tests salivaires pour dépister la drogue au volant vont être expérimentés dans dix départements, dont le Nord, à partir du mois de décembre.
La gendarmerie et la police nationale vont expérimenter, à partir de décembre, des nouveaux tests salivaires, plus simples et censés être plus efficaces pour dépister les conducteurs qui roulent sous l’emprise de stupéfiants. Selon 20 Minutes, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) a prévu cette expérimentation pour six mois dans les Alpes-Maritimes, la Dordogne, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Moselle, la Haute-Savoie, les Yvelines, Paris et donc le Nord.
Ce n’est pas un plan anti-jeunes.
Les tests de dépistage existent bien sûr déjà, mais ils sont encore peu utilisés par les forces de l'ordre parce que compliqués à mettre en place. «Il y a d’abord un premier test salivaire qui, s’il est positif, doit être confirmé par une prise de sang réalisée à l’hôpital, explique la Mildeca à 20 minutes. Bien souvent, deux policiers doivent attendre la prise de sang avec le chauffeur pendant des heures. C’est très chronophage.» Le nouveau test permettra avec deux coton-tiges d'obtenir les résultats quasi-immédiatement et de dire quelle substance a été prise.
Ce nouveau test salivaire est aussi une réponse à des statistiques inquiétantes : un cyclomotoriste sur trois impliqué dans un accident mortel est positif aux stupéfiants, un motocycliste sur cinq et un conducteur de voiture sur sept aussi. Dans 4% des cas, l'usage des stupéfiants est le facteur principal d'un accident. «Ce n’est pas un plan anti-jeunes, tient à préciser Danièle Jourdain Menninger la présidente de la Mildeca. On leur dit juste de faire attention car les conséquences peuvent être dramatiques.»
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